mardi 29 juillet 2008

Fougax et Barrineuf





Je suis depuis dimanche dans ce petit village au fin fond de l'Ariège. Après une petite pause, le tournage d'Ivul reprend ce soir. Nous ne sommes plus les uns sur les autres, mais dans des gîtes. Le mien s'appelle "A l'orée du bois", un ruisseau coule pas loin. L'ambiance est plus détendue, je suis bien plus occupé. Dommage que la production et la mise en scène persistent à demeurer dans l'improvisation.

L'endroit me plaît. J'ai passé la nuit à rêver qu'on me faisait de grandes déclarations d'amour.

mercredi 23 juillet 2008

Le jardin



Nous sommes à trois jours du départ du manoir de Sault de Navaille. Le tournage en Ariège sera un peu plus excitant pour moi.

mardi 22 juillet 2008

Biarritz





Dimanche dernier, une pause à Biarritz, que je ne connaissais pas l'été. Ambiance station balnéaire années 30, c'était sucré, intemporel.

samedi 19 juillet 2008

vendredi 18 juillet 2008

vendredi 11 juillet 2008

Insatisfactions

Huit jours depuis mon dernier passage sur ce blog.
Je déchante et je m'ennuie.
Le tournage d'Ivul se déroule tranquillement, dans ce vieux manoir cerné de champs de maïs. C'est l'unique décor de notre séjour en Pyrénées Atlantiques, ce qui veut dire rien à faire pour un régisseur, hormis l'intendance de l'équipe, toute petite par ailleurs. Certes ce qui se passe devant la caméra c'est beau, c'est poétique, cinématographique, ça me parle. Mais je ne peux suivre cela que de loin, car je suis loin, finalement, en tant que régisseur, de tous ces moments magiques où les comédiens, le décor et la lumière entrent en scène pour s'imprimer sur la pellicule.
Et puis c'est un peu du 24/24 sur ce tournage. Le plan de travail est bizarrement foutu, on est au manoir toute la journée, avec des pauses de plusieurs heures parfois. On se retrouve ensuite tous ensemble autour de la table, ici dans le jardin, ou au lycée d'Orthez où l'on dort. Film d'auteur, petit budget, conditions court-métrage, ambiance colonie de vacances. Promiscuité constante, intimité réduite.
Donc que ce soit TF1 ou "Ivul", je reste insatisfait.

Je suis caché dans le bureau de Thaïs, une des seules pièces du manoir laissée aux propriétaires. C'est ici que je peux aller sur Internet, rester en contact avec le reste du monde, même si cette fois je n'oublie pas qu'il existe, ce monde, peut-être pas assez d'ailleurs, alors que je devrais faire des efforts pour m'ouvrir un peu plus à l'équipe.

Quelques photos des comédiens du film. Je n'arrive pas à faire autant de photos que je voudrais, manque de motivation, d'objectifs. Ça je vais y travailler dès que possible.





jeudi 3 juillet 2008

Un film à la campagne



4ème jour de préparation à Sault de Navaille, le tournage commence lundi.
Au fil des heures, au fur et à mesure de l’arrivée des techniciens, le manoir de la Comtesse de Lambert des Granges s’est tout doucement transformé en la demeure de la famille Ivul, dont l'histoire est contée dans le film. Une grande partie des pièces ont été décorées : il y a la chambre des parents, celle de Freya la fille aînée, celle d’Alex son frère qui fuit dans les arbres, une chambre pour les petites jumelles, la salle de réception, le bureau du père, un fumoir à l’origine, rempli maintenant d’objets insolites ramenés d’Angleterre par Andrew le réalisateur. Dans la chambre de Freya, la décoratrice a accroché une photo de Thaïs, la comtesse, prise lorsqu’elle avait 18 ans. C’est un portrait en gros plan, elle fume une cigarette, la photo est jaunie, on dirait une actrice de cinéma…
A l’arrière du bâtiment, dans une ancienne cuisine, nous avons installé la régie ; d’habitude c’est l’endroit où Thaïs fait ses confitures avec son employée. C’est le seul endroit à priori où Andrew n’a pas prévu de poser une caméra. L’équipe s’y retrouve régulièrement, c’est un peu notre endroit de retraite, à l’écart du tournage, à l’écart des appartements de M. Mme de Lambert. Nous avons un accès direct à la cour arrière du manoir, là où tout le monde arrive ; c’est un endroit stratégique. Hier soir nous étions déjà 13 autour de la table, Thaïs est venue partager notre buffet, Emily, l’assistante de prod, a lu tout haut un article paru dans Sud-Ouest il y a quelques semaines, un article qui indiquait à quel point la comtesse était heureuse de cette expérience dans les coulisses du cinéma !

Je ne serai jamais débordé sur ce film, nous serons 25 personnes au maximum, nous n’avons que deux décors ici près d’Orthez, et les deux semaines prévues en Ariège ensuite ne sont pas non plus très compliquées à organiser.
C’est presque perturbant. D’autant plus que l’ambiance qui s’installe ici me rappelle pas mal de souvenirs d’enfance à la campagne, où encore des sensations ressenties lors de mes premiers courts-métrages. C’est perturbant mais c’est bien ce que j’étais venu chercher en acceptant de travailler sur ce film. Je discute souvent avec le réalisateur et la productrice. Il s’agit bien cette fois d’un échange d’expériences, personnelles et professionnelles, avec pour tous le même désir de cinéma, le même désir de faire d’«Ivul» un film qui nous concerne.

mardi 1 juillet 2008

Le jour se lève



Insomnie ce matin, j'ai fait des photos entre 5H30 et 6H40, heure à laquelle le soleil s'est levé. Nous sommes au beau milieu de nulle part, en train de préparer le manoir de Sault de Navaille pour en faire la demeure "Ivul".
Le jour se lève à plus d'un titre, je renoue avec ce qui m'avait transporté lors de mes premiers tournages. C'est une certaine magie qui entre à nouveau en jeu.