jeudi 31 janvier 2008

De l'image, du rapport entre soi et l'Autre

Je viens de voir «Zabriskie Point», un film d’Antonioni de 1970, dont une grande partie a été tournée dans le désert californien (dans la Vallée de la Mort plus exactement). Le décor est un lieu réel, un lieu que j’ai traversé en novembre dernier.
Le film me fait aussi penser à «Gerry», de Gus Van Sant, où là aussi les grands espaces constituent le décor principal.
Dans les deux films, les grands espaces sont bien plus qu’un décor, ce sont des espaces symboliques, des espaces qui sont opposés à l’homme ou à la civilisation moderne, des lieux de perditions ou des lieux d’accomplissement.

Opposer des lieux réels, que j’ai vu moi-même, à des images cinématographiques tournées dans ces lieux, me fait entamer cette réflexion, au moment où mon désir de faire des images grandit tout doucement de jour en jour, et que je commence à y répondre en faisant un peu de photographie.
Ce qui m’intéresse pour l’instant c’est l’image en tant qu’elle capte le réel, et non en tant qu’elle le reconstitue ou le déforme.
Ici, le cadre, la lumière, les différentes valeurs de plan peuvent alors mettre l’accent sur un élément, le souligner, l’isoler.
Je prends l'exemple d’un premier plan flou et d’un élément net plus à l'arrière. Là je peux montrer un élément que je ne vois pas au premier abord dans l'espace qui est devant moi, que je ne vois pas si je ne l’observe pas de manière ouverte, sans préjugés, sans oublier d’abord le fait que je suis en train de regarder.
C’est bien cela qui m’intéresse, l’image en cela qu’elle reflète ma capacité à regarder quelque chose, une chose réelle, qui existe en soi, hors de moi.

Ce disant je comprends tout à coup que ce que je vais isoler, par le cadre, la mise au point et la lumière, ce sera tout de même ce que mon œil voit. Une autre personne ne verra peut-être pas ce que je vois et isolera autre chose. L’interaction entre moi-même et ce que je regarde est donc inéluctable, l’objectivité du regard n’existe pas, ni celle, par extension, de ce que je suis en train de regarder.

Je peux faire l’analogie avec ce que j’ai traversé dans mon analyse. Je suis un peu réticent à livrer cela ici, mais je le fais, dans une intention de témoignage, j'espère sans complaisance.
Il s'agit du rapport entre moi et l'autre, l'autre étant ici celui avec lequel le désir est engagé.
Jusqu'à présent l'autre était un objet, écranté ou barré par l’image, celle que je voyais de lui, ou celle que je voyais de moi dans son regard, l’autre étant alors une réflexion de moi-même. Ou bien j'étais sous le regard de l’autre, à savoir que son regard devenait prééminent à sa présence même. D’une certaine manière il n’existait pas.
Aujourd'hui, ayant mis en lumière tout cela, l'image tombe, le regard ne domine plus, l’autre apparaît, dans son altérité, il s'incarne de manière objective, il existe en soi, pourrais-je penser d'abord.
Néanmoins je comprend, puisque je viens de constater d’une part l’évidente subjectivité du regard face à un espace, face à une image, et d’autre part l’évidente subjectivité de la chose regardée, je comprend donc que l’autre, quand enfin il existe, ne devient pas pour autant une entité abstraite, objective, une chose étrangère, toujours un peu menaçante. L'autre n'est décidément pas un objet. Ce n'est pas parce qu'il n'est plus barré par mon regard qu'il peut exister hors de mon regard. Ce n’est pas parce que son regard tombe que je peux le dissocier de son regard singulier.
L'autre existe, j'existe aussi, nous coexistons, et nos relations sont faites des compromis que chacun de nous pouvons et devons faire.

dimanche 27 janvier 2008

Images du Périgord





Je viens de passer deux jours chez des amis dans le nord de la Dordogne. Hier j'ai marché dans une campagne sublime. Un beau soleil d'hiver, une nature immobile, presque intemporelle, et un grand silence.
D'autres photos sur le lien "Paussac - Janvier 2008" dans la rubrique Photos & Vidéos.

Pour continuer l'évasion:

jeudi 24 janvier 2008

Heath Ledger et l'image du père

Hier soir j'ai continué jusque tard une nouvelle exploration du web. Je cherchais à en savoir plus sur les circonstances de la mort de Heath Ledger.
J'ai trouvé une profusion extraordinaire d'articles, de photos et de vidéos le concernant. Il n'a joué que dans dix neuf films, la plupart inconnus du grand public, et pourtant la trace qu'il laisse est impressionnante. Je ne sais si c'est un effet d'Internet, où si c'est la répercution de "Brokeback Moutain", un film dont je n'avais pas mesuré l'impact.
De manière évidente, la mort de Ledger vient aussi renforcer sa présence sur la toile. Tout à coup son destin s'inscrit dans la lignée de ceux de James Dean ou de River Phoenix, des acteurs jeunes, beaux, talentueux, fauchés à l'aube d'un parcours très probablement remarquable. Des individus qui tombent, au moment de leur ascension.
Je me suis mis aussi à penser à la petite fille de deux ans qu'il laisse derrière lui. Comment va t-elle se débrouiller cette gamine, avec un père mort dont les images ont été aussi nombreuses, avec un père connu dans le monde entier comme un cow-boy homo?!

Le frère

Photo Pascal R.

Jim au Comptoir du Jazz l'an dernier. Ben alors!!!
Merci Keronos pour la photo.

mercredi 23 janvier 2008

Zapping

Ce n'est pas facile de faire vivre ce blog, de lui donner donner une forme et une direction.
Ça pourrait être un journal intime. Ça pourrait être cet espace créatif, imaginé à l'origine de ce blog, tout au moins un espace qui me permet d'exprimer mon regard sur le monde. Ça pourrait être aussi une illustration du zapping permanent dans lequel je suis plongé, aujourd'hui que je ne travaille pas, que j'alterne sorties, moments calmes chez moi, démarches pour l'achat de la maison, écoute de l'actualité, surf sur Internet... Un zapping assez proche finalement de cette position de consommateur dans laquelle je me trouve de manière générale, comme beaucoup je crois. Il est si facile en effet de consommer, de réfléchir certes, mais de consommer, et de ne pas s'engager fortement dans une voie qui ferait de mon existence une existence qui vaut pour les autres et pour le monde. Peut-être que l'écriture, la réflexion et l'analyse suffisent néanmoins, pour rester conscient et disponible, et pour faire des choix.
En bref la liberté dont je dispose aujourd'hui me plonge un peu dans le flou, mais je souhaite continuer à m'exprimer ici, c'est comme un pari.

Aujourd'hui j'ai eu la confirmation par Meilleurtaux.com d'une offre très intéressante pour mon emprunt immobilier. Je l'ai transmise à ma banque actuelle, je suis enfin en position de négocier face à elle, et c'est une grande satisfaction. C'était loin d'être gagné, la crise que j'évoquais ici même voici quelques jours prend de l'ampleur, la bourse est en déroute, les valeurs bancaires plongent, et les banques sont encore plus frileuses.
Encore quelques jours néanmoins et je pourrai choisir ou pas de rester avec ma banque, et lancer enfin la demande définitive d'emprunt. Cette fois je vais pouvoir donner mon préavis pour la maison que je loue actuellement et commencer les cartons. J'ai déjà entamé le boulot, la première étape du déménagement c'est de déterrer les plantes de mon jardin! Un acte plein de sens pour moi. Une nouvelle maison c'est aussi un nouveau jardin.

Dans l'actualité ce sont deux décès et un anniversaire qui retiennent mon attention.

Louis de Cazenave, l'un des deux derniers poilus, est mort la semaine dernière. Maintenant il ne reste plus qu'un seul survivant de la première guerre mondiale.
Je m'interroge sur le symbole que représente la mort de cette homme. Un symbole de l'Histoire, mais d'une histoire de plus en plus lointaine, et un symbole de la guerre, toujours actuelle. C'est aussi, à nouveau, l'histoire d'un individu qui s'efface, devant le symbole qu'il représente. Un homme dont on ne sait rien, hormis sa qualité d'ancien soldat et d'ultime survivant.

Pour finir, je souhaiterais faire le parallèle entre la mort de Heath Ledger et l'anniversaire de Jeanne Moreau.
Heath Ledger, l'acteur australien qui joua l'un des deux cows boys de "Brokeback Mountain", a été retrouvé mort dans son appartement new-yorkais. Il était nu, il y avait des médicaments près de son lit.
Il avait 28 ans.
Je passe sur les images trouvées sur Internet montrant des dizaines de photographes massés en bas de son immeuble hier soir, et du spectacle de sa dépouille chargée sous les flashs dans un camion mortuaire.
Heath Ledger et Jake Gyllenhaal, Ennis et Jack, m'avaient transporté dans le film d'Ang Lee. Leur beauté et l'impossibilité de leur amour était d'un romantisme tragique.

Au même moment, aujourd'hui même, Jeanne Moreau fête ses 80 ans. Son anniversaire est notamment célébré au festival "Premiers Plans" d'Angers, le festival des jeunes talents. Une Théma lui est consacrée sur Arte. De sa voix si singulière, elle s'exprimait ce soir en direct sur son parcours, sur ses 60 ans de cinéma.

Quelques destins s'entrechoquent ainsi dans les journaux et le fossé qui les sépare me laisse perplexe.

jeudi 17 janvier 2008

Une expo à Bordeaux

Alfred Smith, "Les quais de Bordeaux le soir",1892

Jusqu'au 6 avril a lieu cette expo "Peinture et société au temps des Impressionnistes", au musée des Beaux Arts. Des oeuvres d'Alfred Smith et Alfred Roll essentiellement. Je ne connaissais ni l'un ni l'autre. J'ai bien aimé Alfred Smith.

mercredi 16 janvier 2008

Barack Obama, à 9 mois de la présidentielle

Je suis en train de regarder une nouvelle émission consacrée aux primaires américaines, dont je suis les rebondissements avec une attention particulière depuis mon séjour aux Etats-Unis.
Pour ceux qui ne seraient pas au courant, depuis quelques semaines Obama est remonté au niveau d'Hillary Clinton dans les chances d'emporter l'investiture du camp démocrate. En écoutant les commentaires, je me replonge dans mon voyage, et certains souvenirs de choses que j'avais pu observer ressurgissent.
Quelques chiffres: depuis vingt ans, seuls deux noms ont occupé le siège de la Maison Blanche, Bush et Clinton (Bush père de 1988 à 1992, Bill Clinton de 1992 à 2000, Bush fils depuis 2000). Ainsi les jeunes électeurs, dont la proportion est beaucoup plus élevée qu'en France, n'ont connus que ces deux noms à la tête de leur pays. Face à Hillary Clinton, Obama sur ce point semble avoir toutes les chances d'incarner le changement auquel les américains aspirent après Bush. Et le premier souvenir c'est ce meeting d'Obama à New York auquel je m'étais rendu en septembre, j'avais été très impressionné par l'écrasante majorité des moins de 35 ans présents dans la foule.
La remontée d'Obama s'est confirmée avec sa victoire dans la première primaire, celle de l'Iowa, un Etat dont la population est majoritairement blanche. Là aussi j'avais été surpris, après avoir traversé cet Etat agricole, aux petites villes affichant partout la bannière étoilée et des slogans patriotiques, de trouver dans la bourgade de Muscatine, située au bord du Mississipi et à la frontière du Nebraska, une permanence très active préparant la campagne d'Obama.
Mon amie Bunny à New York me disait cette semaine par mail qu'elle se moque de savoir qui de Clinton ou d'Obama va remporter les primaires chez les démocrates, l'important pour elle c'est de voir tomber les républicains. Je me demande pourtant si Obama n'est pas une chance plus grande pour le pays. Il ne s'agit pas de ses orientations politiques, elles ne sont pas très éloignées de celles d'Hillary Clinton, il s'agit du symbole qu'il représente.
Cet homme de 46 ans, qui n'est pas porteur de l'histoire de l'esclavage (son père est kenyan, sa mère est du Kansas) mais qui n'en reste pas moins un noir, est un exemple extraordinaire du multiculturalisme américain, dont je n'avais d'ailleurs pas saisi l'ampleur et la richesse avant de me rendre sur place.
Je me souviens aussi avoir croisé pas mal de gens qui me disaient avoir maintenant honte d'être américains. Obama représente peut-être ceux qui aujourd'hui assument cette Amérique diverse et complexe, plus sociale et moins impérialiste, et son élection serait en soi une évolution déterminante.
A neuf mois de la présidentielle, face à Clinton campée sur le thème de son expérience, face aux républicains plombés par l'héritage de Bush et la crise économique, il semble bien que Barack Obama soit le candidat d'un nouveau rêve américain.
La prochaine primaire c'est samedi dans le Nevada. Apparemment le syndicat majoritaire des industries du tourisme de Las Vegas a appelé à voter pour Obama.
Site Officiel Obama'08
A consulter également le blog de la correspondante du "Monde" aux USA depuis 2002, Big Picture

Je me dis ce soir que je retournerais bien aux Etats-Unis en novembre, au moment de l'élection finale. Cette fois je pourrais peut-être y faire un film, un an après le voyage qui a transformé l'image que j'avais de l'Amérique, à un moment où le pays sera peut-être en train de basculer dans une nouvelle page de son histoire.

"Obama's got charisma and Hillary's got the blues..."!

Une belle route de campagne


L'intermittence et la crise financière internationale

L'obtention d'un crédit immobilier, pour cette échoppe que je souhaite acquérir, commence à ressembler à un feuilleton.
J'avais compris dès le départ que les marges de négociations seraient pour moi assez réduites. Je sais que les banques sont frileuses face à un intermittent, et bien sûr je ne peux garantir à personne des revenus réguliers à long terme. Mais après tout, dans l'absolu, tout salarié en CDI peut être licencié à n'importe quel moment. Je pensais aussi qu'au vu de mon dossier (avis d'imposition de ces dernières années, salaires en 2007, taux d'endettement) je n'aurai pas trop de soucis.
Je viens pourtant d'essuyer plusieurs refus, parfois avant même d'avoir pu présenter les éléments de mon dossier, sous le seul prétexte que je suis intermittent. C'est un peu l'impasse. Mon dernier espoir c'est Meilleurtaux.com, je viens de monter un dossier avec l'un de leurs agents à Bordeaux. S'il trouve une banque plus conciliante et moins chère, j'ai peut-être des chances de faire baisser le taux de ma banque. Car si celle-ci accepte de m'accorder un crédit, elle vient d'augmenter le taux d'emprunt dans sa dernière offre, parce que je n'ai pas encore transmis d'offre concurrentielle sérieuse et officielle.
Sous le conseil d'un ami, et parce que l'on vient d'entendre parler de l'organisme dans l'actualité, je viens de contacter la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). Je suis tombé sur quelqu'un de très compréhensif mais sa réponse n'en était pas moins claire, le statut professionnel n'est pas, au niveau de la loi, un critère discriminatoire, et la Halde ne peut donc intervenir.
J'ai également entendu aujourd'hui à la radio que la conjoncture du crédit est très tendue. La crise du crédit immobilier aux Etats-Unis, due au fait que les banques ont jusqu'à présent prêté trop facilement à des ménages modestes et au final non solvables, a provoquée une baisse de leurs liquidités, puis par voie de conséquence une dépréciation de leurs capitaux sur les marchés boursiers. Les banques ont ainsi elles-mêmes des difficultés à emprunter, et vont être de plus en plus sélectives pour accorder des crédits.
C'est assez curieux, je me retrouve directement concerné par les abus d'un système bancaire, et par une conjoncture financière internationale sur le fil.

Alors que je commençais à m'habituer à l'idée de m'investir dans cette nouvelle maison, avec une excitation grandissante d'ailleurs, je traverse donc une période d'attente et d'incertitude, c'est assez énervant.

Heureusement, l'hiver touche à sa fin et ça c'est un élément positif, les projets de films commencent à revenir dans la région. La commission du film d'Aquitaine est confiante, les techniciens bordelais devraient connaître une nouvelle année avec de nombreux tournages.

samedi 12 janvier 2008

vendredi 11 janvier 2008

Le combat des psys lacaniens

Quelques jours après avoir mentionné ici même la "politique de civilisation" de Sarkozy, j'entends le président sortir la carte de l'évaluation des ministres. Cela m'apparaît comme une dissonance, voire une contradiction, une incohérence en tout cas. Envisager une politique sanctionnée par l'évaluation et par le résultat, est autant une menace pour le groupe d'hommes que nous formons et qui vivons ensemble, que pour chacun d'entre nous, êtres singuliers. Si la prochaine civilisation c'est celle qui fera de nous des êtres déshumanisés et formatés, devant répondre à des critères arbitraires et devant fournir des résultats, le combat des lacaniens n'a sans doute jamais été autant à l'ordre du jour. Il en va je crois de notre liberté.
Consultez le site du Forum des psys pour plus de détails sur le prochain rassemblement, et pour bien d'autres informations.

jeudi 10 janvier 2008

Fleur d'hiver

Une hellébore du jardin. Une vidéo de butinage à voir dans un lien de la rubrique Photos et Vidéos.

mercredi 9 janvier 2008

Marilyn couchée sur papier



Actualités

Le dernier film de Sean Penn sort aujourd'hui en France; je l'ai vu à San Francisco en novembre, c'était à la veille de mon retour en France, après mon périple de 8 semaines à travers les Etats-Unis. A un moment particulièrement intense pour ce film là. Allez-y!
Site officel: intothewild.com


Le Monde.fr évoque aujourd'hui Bordeaux.
Pour lire l'article: Bordeaux la discrète rêve de grand large

Androgyne

Photo Ned Schenck

mardi 8 janvier 2008

samedi 5 janvier 2008

Appréhensions

Le délai de rétractation dont je disposais après la signature du sous-seing a expiré hier soir. Cette fois je ne peux plus reculer, et dans huit à dix semaines j'aurai les clefs de ma maison.
Ça m'impressionne encore un peu. C'est aussi que mon rythme de vie commence à évoluer sensiblement. Je ne peux plus puiser dans mes économies qui maintenant sont bloquées pour l'achat. Je sors moins, et me retrouve avec beaucoup plus de temps disponible, un temps que je n'arrive pas encore à occuper réellement.
Je repense pas mal à mon séjour aux Etats-Unis. Je crois bien que je n'aurais jamais pu m'embarquer dans tout ce qui m'attend si je n'avais pas eu l'occasion d'expérimenter cette traversée, ce voyage au loin, ce passage dans des lieux si étrangers et exaltants.

mercredi 2 janvier 2008

Les yeux noirs

S.W. le soir du nouvel an

La politique de civilisation

"Depuis trop longtemps la politique se réduit à la gestion, restant à l'écart des causes réelles de nos maux qui sont souvent plus profondes. J'ai la conviction que dans l'époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j'appelle une politique de civilisation."
Cette idée est plutôt séduisante; il faudrait la développer. Le problème c'est que c'est Sarkozy qui parle. Et la collusion est telle avec les images de son séjour en Egypte qu'il n'est tout simplement pas crédible, et la belle idée ne peut que rester lettre morte, juste une autre séquence du spectacle permanent auquel se livre le président.