Ce soir je suis allé au SOB, un club à Soho, pour voir un groupe de Hip Hop dont je connais quelques morceaux, The Cool Kids. Avant qu'ils ne jouent, pendant les premières parties, je suis sorti fumer une cigarette, sur Varick Street. Un groupe de gens est soudainement apparu. Des gros blacks, des jolies filles, et plusieurs personnes en train de prendre des photos et de filmer. Une scène de clip en pleine rue. J'ai demandé à un type de quoi il s'agissait, et il m'a répondu surpris, "that's Nice and Smooth, man, the oldest Hip Hop group of New York City, man". Plus anciens apparemment que "A tribe called quest", dont j'ai tous les albums. Et bien "Nice and Smooth" a fait une apparition ensuite sur la scène en guests, et c'était génial.
Je viens de trouver ce vieux clip sur Youtube, ça date de 1990. Rien à voir avec ce qu'ils ont fait ce soir mais l'esprit est là, chaud, suave, enjoué, à l'opposé du gangsta rap.
lundi 31 août 2009
dimanche 30 août 2009
samedi 29 août 2009
vendredi 28 août 2009
Rembrandt - Autoportrait, 1658
J'ai vu ce tableau hier. Il fait partie de la collection Frick, établie par un magnat de l'acier fin 19ème, début 20ème. Une collection exceptionnelle présentée dans son ancienne maison, sur la cinquième avenue. Maintenant que je m'intéresse à la photo, j'ai été ébahi par certains tableaux, où le travail sur la lumière, les détails, la présence des sujets, est extraordinaire, surtout si je pense que ce n'est pas un enregistrement mais une création pure. Une nouvelle source d'inspiration pour aller au delà de la simple captation.
Regardez bien le visage de cet autoportrait et voyez comme il est expressif.
jeudi 27 août 2009
mardi 25 août 2009
dimanche 23 août 2009
samedi 22 août 2009
vendredi 21 août 2009
mardi 18 août 2009
mardi 11 août 2009
Retour sur les Rencontres d'Arles
A une semaine de mon départ pour New York, je souhaite revenir sur les Rencontres d'Arles, auxquelles je me suis rendu il y a une dizaine de jours. Après y avoir vu une quarantaine d'expositions pendant quatre jours, j'étais un peu dépité et le doute m'a envahi quant au désir de faire de la photo. Je me suis demandé si un tel désir n'était pas illégitime, je me suis dit que jamais je n'arriverai à atteindre une telle singularité dans le regard, une telle maîtrise dans le traitement d'un sujet, etc... Puis doucement j'ai recommencé à faire des photos, et à nouveau j'explore tout cela avec beaucoup d'excitation et de bonheur. La photographie c'est une pratique, un langage, un art, n'ayons pas peur du mot, bref un ensemble encore complexe mais qui m'est chaque jour plus proche et plus essentiel.
Je pourrais citer une phrase trouvée il y a quelques mois sur le site du collectif "Tendance Floue": "chercher une image ce n'est pas une fin, c'est là que tout commence".
Ci-dessous vous trouverez un éventail de ce qui a retenu mon attention lors de ces Rencontres. Pour ceux qui passeraient par Arles avant la rentrée, ça ne se termine que le 13 septembre.
Pour la plupart des photographes mentionnés, vous trouverez un lien vers leurs sites, dans la rubrique "Liens photos" de ce blog.
* * *
J'ai pris cette photo avec mon téléphone, c'est un cliché qui date des années 1840, un américain condamné à mort quelques heures avant la pendaison. Une des images marquantes de l'exposition Delpire et Cie, retraçant le parcours de l'éditeur.
Au cours de cette exposition j'ai découvert qu'il existait bien LA première photo; elle date de 1826, elle fut prise par Nicéphore Nièpce, trois ans avant qu'il ne s'associe avec Daguerre.
* * *
Le lynchage de Thomas Shipp et d’Abram Smith - 7 août 1930, Indiana
Expo "Without Sanctuary", présenté par James Allen
Propriété du Center for Civil and Human Rights, Atlanta, cette exposition est une collection de photographies datant de 1865, date de l'abolition de l'esclavage, juqu'aux années soixante. Des photos prises lors de lynchages publics d'hommes et de femmes afro-américains, éditées à l'époque en carte postales, telles des trophées de chasse. Un témoignage tragique qui relate le chemin parcouru avec l'élection d'Obama.
* * *
Rimaldas Viksraikis - Rêves de ferme, 2001
Ce photographe lituanien est le lauréat du prix Découverte 2009. Parmi tous les photographes en lice, c'était bien celui dont l'univers était le plus marqué et le plus singulier. Pas d'effets mais "des images légèrement folles et délicieusement surréalistes" selon Martin Parr.
* * *
Eugene Richards - The Blue Room, 2006-2007
C'est peut-être le photographe que j'ai le plus aimé. Cette série, The Blue Room, se concentre sur des fermes abandonnées de l'ouest américain. J'aime tout particulièrement la photo des chevaux: la fissure du pare-brise vient marquer la présence et le regard du photographe. Curieusement, je me sens ainsi en empathie avec son regard et cela donne une réalité plus grande aux chevaux. En même temps cela ajoute une distance, puisque ces chevaux sont comme hors de portée, de l'autre côté du verre, figés dans le mythe de l'ouest américain auquel ils renvoient.
* * *
Duane Michals - A chance meeting, 1970
Une autre découverte pour moi lors des Rencontres. Duane Michals est célèbre pour ses séquences photographiques. Ce principe, que je pourrais qualifier de photographie narrative, m'inspire beaucoup. La série de clichés que je publie est normalement présentée à l'horizontal, il faut la lire ici de gauche à droite et de haut en bas. Ce qui me touche c'est qu'avec la dernière photo de la séquence, nous passons du point de vue du photographe à celui de l'un des deux personnages.
Duane Michals mélange souvent des textes à ses photos. En voici l'un d'eux: "How foolish of me to have believed that it would be that easy. I had confused the appearances of trees, and automobile and people with reality itself and believed a photograph of these appearances to be a photograph of it. It is a melancholy truth that I will never be able to photograph it, and can only fail. I am a reflection photographing other reflections within a reflection. To photograph reality is to photograph nothing."
Il n'y a pas de site consacré spécifiquement à Duane Michals mais on peut aller sur celui de la galerie Pace MacGill qui le représente à New York.
* * *
Wilhem Von Gloeden
Nan Goldin était cette année à l'honneur des Rencontres. Elle présentait deux diaporamas, dont "Ballad of sexual dependancy" que j'avais vu en décembre dernier au Moma à New York. Elle exposait aussi une partie de sa collection de photographies, dont un cliché de Won Gloeden (1856-1931).
Elle avait aussi invité de nombreux photographes dont, ci-dessous, David Armstrong.
David Armstrong, détail de son expo pris avec le téléphone
Ici, au delà des poses un peu trop artificielles de tous ces jeunes hommes photographiés par Armstrong, j'ai été touché par son jeu d'ombres et de lumières, donnant aux corps une présence charnelle et une sensualité extraordinaires.
* * *
Jean-Christian Bourcart - Camden, New Jersey
Un superbe travail, proche du photo reportage, sur la pauvreté ordinaire et la violence qu'elle peut engendrer.
* * *
Michael Ackerman - Half Life
* * *
Adrien Missika - Space Between
Ce français de 28 ans faisait partie des photographes concourant au prix Découverte 2009. Son exposition était présenté par un certain Michel Nuridsany. Voici quelques extraits:
"La photographie ne m’intéresse pas. Pas plus que les tubes de couleur, la terre cuite ou le marbre qui sert à faire les statues. Ce qui me plaît, m’amuse, m’étonne, me passionne, c’est l’art. Qu’il jaillisse et s’étende à travers la photo, la peinture, l’aquarelle, les détruisant ou les magnifiant, profondément, m’indiffère.
(...) j’ai choisi de montrer ici Adrien Missika pour le trouble qu’il apporte, pour l’espèce de principe d’incertitude qu’il met en œuvre dans des images de paysages dont on ne parvient pas à déceler si elle sont fabriquées ou prises sur le vif, et cela ni à première vue ni après, quand on a décidé ou découvert ce qu’il en était.
Goethe dit: «Le sujet, tout le monde le voit; le fond n’apparaît qu’à ceux qui sont concernés; quant à la forme c’est un mystère pour presque tous»."
* * *
Olivier Metzger - Night Shots
* * *
Je pourrais citer une phrase trouvée il y a quelques mois sur le site du collectif "Tendance Floue": "chercher une image ce n'est pas une fin, c'est là que tout commence".
Ci-dessous vous trouverez un éventail de ce qui a retenu mon attention lors de ces Rencontres. Pour ceux qui passeraient par Arles avant la rentrée, ça ne se termine que le 13 septembre.
Pour la plupart des photographes mentionnés, vous trouverez un lien vers leurs sites, dans la rubrique "Liens photos" de ce blog.
J'ai pris cette photo avec mon téléphone, c'est un cliché qui date des années 1840, un américain condamné à mort quelques heures avant la pendaison. Une des images marquantes de l'exposition Delpire et Cie, retraçant le parcours de l'éditeur.
Au cours de cette exposition j'ai découvert qu'il existait bien LA première photo; elle date de 1826, elle fut prise par Nicéphore Nièpce, trois ans avant qu'il ne s'associe avec Daguerre.
Expo "Without Sanctuary", présenté par James Allen
Propriété du Center for Civil and Human Rights, Atlanta, cette exposition est une collection de photographies datant de 1865, date de l'abolition de l'esclavage, juqu'aux années soixante. Des photos prises lors de lynchages publics d'hommes et de femmes afro-américains, éditées à l'époque en carte postales, telles des trophées de chasse. Un témoignage tragique qui relate le chemin parcouru avec l'élection d'Obama.
Ce photographe lituanien est le lauréat du prix Découverte 2009. Parmi tous les photographes en lice, c'était bien celui dont l'univers était le plus marqué et le plus singulier. Pas d'effets mais "des images légèrement folles et délicieusement surréalistes" selon Martin Parr.
C'est peut-être le photographe que j'ai le plus aimé. Cette série, The Blue Room, se concentre sur des fermes abandonnées de l'ouest américain. J'aime tout particulièrement la photo des chevaux: la fissure du pare-brise vient marquer la présence et le regard du photographe. Curieusement, je me sens ainsi en empathie avec son regard et cela donne une réalité plus grande aux chevaux. En même temps cela ajoute une distance, puisque ces chevaux sont comme hors de portée, de l'autre côté du verre, figés dans le mythe de l'ouest américain auquel ils renvoient.
Une autre découverte pour moi lors des Rencontres. Duane Michals est célèbre pour ses séquences photographiques. Ce principe, que je pourrais qualifier de photographie narrative, m'inspire beaucoup. La série de clichés que je publie est normalement présentée à l'horizontal, il faut la lire ici de gauche à droite et de haut en bas. Ce qui me touche c'est qu'avec la dernière photo de la séquence, nous passons du point de vue du photographe à celui de l'un des deux personnages.
Duane Michals mélange souvent des textes à ses photos. En voici l'un d'eux: "How foolish of me to have believed that it would be that easy. I had confused the appearances of trees, and automobile and people with reality itself and believed a photograph of these appearances to be a photograph of it. It is a melancholy truth that I will never be able to photograph it, and can only fail. I am a reflection photographing other reflections within a reflection. To photograph reality is to photograph nothing."
Il n'y a pas de site consacré spécifiquement à Duane Michals mais on peut aller sur celui de la galerie Pace MacGill qui le représente à New York.
Nan Goldin était cette année à l'honneur des Rencontres. Elle présentait deux diaporamas, dont "Ballad of sexual dependancy" que j'avais vu en décembre dernier au Moma à New York. Elle exposait aussi une partie de sa collection de photographies, dont un cliché de Won Gloeden (1856-1931).
Elle avait aussi invité de nombreux photographes dont, ci-dessous, David Armstrong.
Ici, au delà des poses un peu trop artificielles de tous ces jeunes hommes photographiés par Armstrong, j'ai été touché par son jeu d'ombres et de lumières, donnant aux corps une présence charnelle et une sensualité extraordinaires.
Un superbe travail, proche du photo reportage, sur la pauvreté ordinaire et la violence qu'elle peut engendrer.
Ce français de 28 ans faisait partie des photographes concourant au prix Découverte 2009. Son exposition était présenté par un certain Michel Nuridsany. Voici quelques extraits:
"La photographie ne m’intéresse pas. Pas plus que les tubes de couleur, la terre cuite ou le marbre qui sert à faire les statues. Ce qui me plaît, m’amuse, m’étonne, me passionne, c’est l’art. Qu’il jaillisse et s’étende à travers la photo, la peinture, l’aquarelle, les détruisant ou les magnifiant, profondément, m’indiffère.
(...) j’ai choisi de montrer ici Adrien Missika pour le trouble qu’il apporte, pour l’espèce de principe d’incertitude qu’il met en œuvre dans des images de paysages dont on ne parvient pas à déceler si elle sont fabriquées ou prises sur le vif, et cela ni à première vue ni après, quand on a décidé ou découvert ce qu’il en était.
Goethe dit: «Le sujet, tout le monde le voit; le fond n’apparaît qu’à ceux qui sont concernés; quant à la forme c’est un mystère pour presque tous»."
lundi 10 août 2009
dimanche 9 août 2009
vendredi 7 août 2009
jeudi 6 août 2009
mardi 4 août 2009
Inscription à :
Articles (Atom)