mardi 25 mars 2008

Fermer la parenthèse

Le tournage s'est terminé hier soir, aujourd'hui c'était ma journée de rendus. Remercier différents interlocuteurs de la production en Gironde, suivre le rapatriement de l'équipe et des camions à Paris, rendre le matériel loué, des taches que je peux expédier rapidement.
Ce soir la parenthèse TF1 se ferme, la pression se relâche, et comme à chaque fois c'est une sensation de vide qui surgit.
Je n'ai pas l'énergie d'écrire très longtemps, mais je suis heureux de pouvoir reprendre le clavier.
L'accalmie va être de courte durée. Les propositions de tournage sont nombreuses, intéressantes de surcroit. Et mon désir de continuer l'exploration de voies nouvelles est toujours plus fort.
Continuer l'exploration du monde qui m'entoure, partager tout cela.

Malgré la fatigue, extrême, et une certaine appréhension du rythme des mois à venir, ces mots ici sont indispensables ce soir. Après quelques semaines très entouré par l'équipe du tournage, la solitude soudaine est presque angoissante.
Je repense à certaines des rencontres de ce tournage. Il y a des personnes que je commençais à peine à connaître et apprécier, je ne les reverrai sans doute jamais. C'est le propre des tournages. Les relations humaines sont exacerbées par une mission commune intense et difficile, mais se forment pour un temps bien défini.
Cela n'empêche pas pour autant de belles rencontres, de celles qui viennent tout d'un coup réveiller des sentiments endormis.

La vie comme une succession de parenthèses, j'y reviens.
Ces parenthèses je les adore. C'est comme un condensé de vie à chaque fois. Comme un voyage. Ça me grise, ça renforce la sensation d'exister, d'être vivant. Ça donne l'impression de vivre des expériences professionnelles, humaines et intimes, hors du commun, exceptionnelles. C'est presque un shoot.
Dans le même temps, et à fortiori quand la parenthèse se ferme, c'est déstabilisant. Je me dis alors que tout cela ne mène à rien, qu'il faut construire, encore et toujours.
Dilemme de l'intermittence, dilemme de mon existence.

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