mercredi 16 janvier 2008

L'intermittence et la crise financière internationale

L'obtention d'un crédit immobilier, pour cette échoppe que je souhaite acquérir, commence à ressembler à un feuilleton.
J'avais compris dès le départ que les marges de négociations seraient pour moi assez réduites. Je sais que les banques sont frileuses face à un intermittent, et bien sûr je ne peux garantir à personne des revenus réguliers à long terme. Mais après tout, dans l'absolu, tout salarié en CDI peut être licencié à n'importe quel moment. Je pensais aussi qu'au vu de mon dossier (avis d'imposition de ces dernières années, salaires en 2007, taux d'endettement) je n'aurai pas trop de soucis.
Je viens pourtant d'essuyer plusieurs refus, parfois avant même d'avoir pu présenter les éléments de mon dossier, sous le seul prétexte que je suis intermittent. C'est un peu l'impasse. Mon dernier espoir c'est Meilleurtaux.com, je viens de monter un dossier avec l'un de leurs agents à Bordeaux. S'il trouve une banque plus conciliante et moins chère, j'ai peut-être des chances de faire baisser le taux de ma banque. Car si celle-ci accepte de m'accorder un crédit, elle vient d'augmenter le taux d'emprunt dans sa dernière offre, parce que je n'ai pas encore transmis d'offre concurrentielle sérieuse et officielle.
Sous le conseil d'un ami, et parce que l'on vient d'entendre parler de l'organisme dans l'actualité, je viens de contacter la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). Je suis tombé sur quelqu'un de très compréhensif mais sa réponse n'en était pas moins claire, le statut professionnel n'est pas, au niveau de la loi, un critère discriminatoire, et la Halde ne peut donc intervenir.
J'ai également entendu aujourd'hui à la radio que la conjoncture du crédit est très tendue. La crise du crédit immobilier aux Etats-Unis, due au fait que les banques ont jusqu'à présent prêté trop facilement à des ménages modestes et au final non solvables, a provoquée une baisse de leurs liquidités, puis par voie de conséquence une dépréciation de leurs capitaux sur les marchés boursiers. Les banques ont ainsi elles-mêmes des difficultés à emprunter, et vont être de plus en plus sélectives pour accorder des crédits.
C'est assez curieux, je me retrouve directement concerné par les abus d'un système bancaire, et par une conjoncture financière internationale sur le fil.

Alors que je commençais à m'habituer à l'idée de m'investir dans cette nouvelle maison, avec une excitation grandissante d'ailleurs, je traverse donc une période d'attente et d'incertitude, c'est assez énervant.

Heureusement, l'hiver touche à sa fin et ça c'est un élément positif, les projets de films commencent à revenir dans la région. La commission du film d'Aquitaine est confiante, les techniciens bordelais devraient connaître une nouvelle année avec de nombreux tournages.

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