Je suis plongé depuis trois jours dans une toute autre réalité, celle, à la fois grisante et quelque peu surréaliste, de mon travail de régisseur sur une série pour TF1. Je parcours la Gironde, pour négocier avec des propriétaires la location de leurs luxueuses maisons, décors que l'on ne verra jamais ou presque à l'image, je parle à tous les prestataires cinéma de la région, "ah ben oui il me faut aussi une loge pour telle comédienne, elle veut la même que tel comédien", "dis-moi, tu sais où je peux trouver des roues en caoutchouc de 50 mm d'épaisseur pour la roulante des machinos?", je vais en Charente pour faire des photos de beaux véhicules de gendarmerie chez un loueur spécialisé, je réserve des hôtels, des restaurants, des voitures, des talkies-walkies, je fais des listes, des plannings, je passe cinq heures par jour au téléphone "ah oui?! il y a 10 personnes qui arrivent demain matin pour une réunion, ben oui bien sûr je vais m'en occuper, je vais trouver des chauffeurs, des chambres, un bureau, un système de projection, ya pas de problème".
Le cinéma c'est formidable.
Et le Crédit Agricole qui finalement hésite à m'accorder un crédit, "vous comprenez, notre direction refuse de prendre en compte vos indemnités d'intermittent pour le calcul de vos revenus, mais ne vous inquiétez pas monsieur, je suis sur votre dossier depuis ce matin, je monte au créneau".
Et à l'instant ces chers picotements urticants qui déroulent leur offensive, juste avant le coucher!
Ah oui, c'est la Saint Valentin.
jeudi 14 février 2008
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