mercredi 23 avril 2008

It's a wrap!

Le tournage du court-métrage "Boris Boris" produit par Château Rouge et réalisé par les frères Igosta, s'est terminé hier. Aujourd'hui avec Laura, la directrice de production, j'ai récupéré les rushes développés, renvoyé une partie du matériel en France, fait les comptes. Les réalisateurs sont très enthousiastes, la production est rassurée. Ma carrière de régisseur new-yorkais est lancée!
Je crois que le tournage a coûté encore moins cher que prévu. Le cours du dollars est très à notre avantage, et le coût des prestataires est bien plus bas qu'en France (pellicule, laboratoire, matériel caméra, autorisations, etc...). A New York, c'est fou comme tout est mis en place pour favoriser les tournages et soutenir les productions.
L'équipe new-yorkaise, composée essentiellement d'étudiants de l'ESRA (une école française de cinéma), a aussi été très efficace.

Tout au long du tournage, je n'ai pu m'empêcher de m'évader régulièrement. Sur le décor du cimetière à Brooklyn, la vue des buildings de Manhattan était le rappel constant de notre présence à New York. J'ai adoré conduire sur les avenues et les rues de la ville. New York sollicite l'attention, sans cesse, de façon très forte. Dans certains quartiers néanmoins, aux abords du centre de Manhattan, les moments de répit et de calme sont possibles, notamment quand l'air marin parfois se fait sentir, quand l'architecture redevient un peu moins portée vers les hauteurs, quand les arbres, tous en fleurs en cette saison, sont plus nombreux.

Ce soir, malgré les dernières nuits très courtes, je vais rejoindre certains membres de l'équipe au Clandestino, un bar à Chinatown. En trois jours seulement, parce que nous sommes tous tellement heureux d'être ici, nous avons déjà le sentiment de partager quelque chose de précieux.

Bunny, la new-yorkaise qui me loge, part demain en Israël, et me laisse son duplex. La semaine dernière, avant le tournage, elle m'a invité dans un grand dîner organisé par des amis à elle à l'occasion du début d'une grande fête juive, Pesach. Alors que j'avais passé la journée précédente avec le père des réalisateurs (qui s'est avéré être le président de la Chambre de Commerce du Kazakhstan aux Etats-Unis), plongé dans le quartier russe de Brighton Beach, avec Bunny c'était encore tout autre chose.
L'identité de chaque communauté est ici très marquée, chacune semble évoluer dans un cadre bien défini, mais toutes vivent dans la même ville et sont marquées par cette réalité commune. New York semble l'emporter. C'est particulièrement évident dans le métro.

Photos du tournage dans le lien ci-contre.

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