jeudi 10 avril 2008

La culture est une mission d'Etat

Je viens de participer à l'assemblée générale d'Aquitaine Image Cinéma, agence culturelle du Conseil Régional d'Aquitaine, commission du film, membre de l'association Film France.
C'est un évènement qui a lieu deux fois par an environ, l'occasion de faire le point sur les missions de l'AIC: accueil des tournages, organisation des réunions des comités de lecture pour le fond de soutien régional, formation, diffusion, relations avec les professionnels, avec les commission du film départementales, etc...
Je suis membre de cette AG depuis deux ans, à titre personnel, en tant que régisseur. Lorsque j'avais quitté l'association Têtes à Clap, avec laquelle j'avais notamment produit des courts-métrages, je voulais conserver un lien avec les institutions, les producteurs et les auteurs. C'est passionnant de suivre et de participer à la politique culturelle d'une Région, et faire partie de l'assemblée générale de l'AIC est aussi le moyen de représenter les techniciens locaux.
Aujourd'hui, c'était une séance plutôt calme. Mais j'en dis quelques mots car des interventions ont souligné les menaces qui pèsent sur la culture, depuis que Sarkozy est au pouvoir. Un intervenant du Lot et Garonne a indiqué une baisse de certains crédits attribués par l'Etat aux DRAC (directions régionales des affaires culturelles). Françoise Cartron, vice-présidente du Conseil Régional d'Aquitaine, chargée de la culture, nous a informé que le budget alloué aux accompagnements culturels de la politique de la Ville était carrément supprimé. Elle nous disait que les Régions, socialistes, étaient alors forcées de compenser ces crédits, pour qu'un grand nombre d'acteurs culturels ne disparaissent pas. Des faits qui sont aujourd'hui denoncés par le gouvernement, accusant les Régions socialistes d'être trop dépensières.
Pourtant, c'est ce que disait l'intervenant du Lot et Garonne, la culture ne doit pas tomber dans les seules mains des collectivités territoriales ou des privés. La culture pour tous ce n'est pas un luxe, c'est une exigence, au même titre que l'éducation, c'est bel et bien une mission de l'Etat.
Nous n'en sommes pas encore à la suppression du Ministère de la Culture, mais c'est, de l'avis général de notre assemblée aujourd'hui, et au vu de ces premiers désengagements, une éventualité.

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